Un immense bâtiment aux volets fermés, la porte donnant sur la route envahie de ronces, un coin très peu fréquenté… Allons-y !
Ma première impression se confirme une fois dans la cour intérieure, cet endroit est non seulement abandonné mais il est vaste et à priori extrêmement peu fréquenté.

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IMG_0614mod effacé panneau

Le corps de ferme est grand, très grand, la végétation indique un abandon pas tout récent, probablement depuis le décès ou l’institutionnalisation des occupants, j’aime à imaginer un couple attaché à sa maison et dont les descendants ont fui vers les villes les laissant là jusqu’à ce que la vie ne leur permette plus d’y vivre correctement. Triste histoire malheureusement fort courante dans nos campagnes.

Une cave/rez de chaussée bas sans grand intérêt.

Un rez de chaussée et des étages déjà plus intéressants, on est dans la partie habitation. Ce qui frappe c’est le contraste entre les preuves de vie telles qu’un poêle, un bassin urinoir, une malle à faire briller les yeux d’un enfant… et les preuves d’abandon, vieilles toiles d’araignées témoignant de l’occlusion de certaines portes depuis bien des années, cheminées condamnées probablement pour éviter la perte thermique du fait d’un trop grande nombre de pièces inoccupées sur la fin…
Cette demeure a dû être belle et vivante un jour avant de tomber en mansuétude.

Le bel escalier m’amena à un grenier d’une atmosphère étrange, se côtoient ici quelques outils agricoles, un poêle cassé qui a dû être joli, une crèche de Noël mais aussi une balançoire accrochée à la charpente, chose qui m’a beaucoup intrigué et qui laisse libre cours à l’imaginaire.

La lumière a déjà beaucoup décru quand je sors de la bâtisse, je n’ai plus que quelques minutes pour aller voir le petit jardin clos ou plutôt ce que j’y avais vu en passant devant. Serait-ce un petit bassin clôturé lui aussi ? Au final ce que je m’étais gardé pour la fin et que j’ai dû faire en 4ème vitesse est ce qu’il y a de plus remarquable ici.
L’accès est difficile, le ton est donné par le portillon bloqué par la végétation :

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Rendez-vous dans un petit paradis abandonné où la flore sauvage a repris le dessus. Ce que j’appellerai le jardin des amoureux semble être devenu impénétrable depuis son abandon, des ronces d’un bon mètre cinquante ont envahit les lieux rendant impraticables les petites allées cernées de buis qui autrefois devaient être taillées avec soin.

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Quinze minutes pour franchir les cinq mètres à vol d’oiseau me séparant de la perle.
Quinze minutes qui paraissent une éternité quand le soleil est déjà invisible et qu’on veut à tout prix capter les dernières lumières du jour.
Quinze minutes de souffrances pour mes vêtements, je suis content d’avoir pris un jean, moins content pour mon pull et les gants que je n’ai pas.
Enfin les ronces commencent à décroître… il est trop tard.

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Il n’y a plus d’eau depuis longtemps mais le charme d’une beauté éphémère disparue persiste ici, je reviendrai un jour, plus tôt, avec un objectif grand angle, c’est certain.

Bilan :
– Il me faut des éclairages pour les intérieurs afin d’éviter d’avoir à utiliser le flash sur les photos.
– Un trépieds est juste indispensable également.
– Cette fois-ci j’ai été limité par la focale fixe sur pas mal de photos en particulier pour le square des amoureux, impossible de faire rentrer le bassin en entier dans le cadre à moins de ne retourner dans les ronces ou d’avoir une focale plus petite.
– Il faut bien gérer l’heure du coucher du soleil quand on est en intérieur.